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Génitif : SA, SYA,

Locatif singulier : I,

Locatif pluriel : SA,

Datif sing. : A+I.

Comme on le voit, il n’y a en résumé dans toutes ces formes que cinq pronoms différents : SA, TA, MA, A et I.

Nous serions entraînés trop loin si nous voulions faire l’histoire de ces pronoms ; nous avons d’ailleurs essayé ce travail dans un autre ouvrage[1] dont nous nous contenterons de résumer ici les conclusions. Les formes pronominales destinées en aryaque à démontrer le point dans l’espace, et par analogie dans le temps, sont en perpétuelle opposition les unes avec les autres ; ainsi, tandis que TA et SA sont les indicateurs du point le plus rapproché, leurs correspondants MA et NA sont les indicateurs du point le plus éloigné ; nous verrons tout à l’heure quel rôle important joue cette opposition dans la formation du nominatif et de l’accusatif.

Ce n’est pas tout : les pronoms démonstratifs TA et SA, MA et NA montrant un point quelconque, les pronoms déterminatifs A et I servent à déterminer d’une manière plus précise le point de l’espace TA ou de l’espace MA occupé par l’objet. A et I sont donc secondaires à TA, SA et à MA, NA.

Ceci dit, nous revenons à la déclinaison. Nous avons vu tout à l’heure que certains cas étaient formés par des verbes, ou plutôt par un seul verbe. Ces cas sont l’instrumental, le datif et l’ablatif du pluriel, et le suffixe verbal qui sert à les former est BHI. Ce BHI signifie autour, en apparence, à peu près, aux environs, à la

  1. La Langue latine étudiée dans l’unité indo-européenne ; Paris, 1867 (Hachette) ; p. 100, 101, 113, etc.