goureuses, une évolution nécessaire, un progrès constant, — pourquoi donc la traiter autrement que ces sciences dont on ne peut la séparer, ni quant aux éléments qu’elle emploie, ni quant au but qu’elle atteint ?.. L’anatomie du corps, la science du langage humain partent d’une même donnée, vont de pair et tendent à la même fin : la connaissance de nous-mêmes. Gardons-nous de dédoubler l’homme ; la nature ignore ces parties multiples, elle est une et la méthode est une pour la pénétrer. Que dirait-on du naturaliste expliquant l’usage des muscles avant d’avoir fait connaître la constitution anatomique, — ou encore abordant l’étude de la circulation sans avoir envisagé, quant à leur mode d’être, les différents vaisseaux ?
C’est qu’en effet l’état typique n’est que l’organe sain dont le devenir, dans ses évolutions diverses ne présentera que la fonction. — En linguistique comme en physiologie, allons droit à l’organe. Si cet organe est attaqué, reconstruisons-le dans son intégrité, dans ses parties primaires, et alors que ce tout sera bien un, bien typique, examinons le jeu de l’appareil, étudions-en le mode d’activité.
C’est ainsi seulement qu’il sera possible d’atteindre une coordination finale, soit de biologie dynamique, si l’on s’adresse à la physiologie proprement dite, soit de formation historique, si l’on s’adresse à la science du langage. — En un mot, dans toute science naturelle, point de connaissance de résultats sans l’intelligence de l’activité des organes ; point de conception positive de l’activité organique sans la science de la constitution de l’organe lui-même.
Quoi qu’il en soit, c’est déjà un pas énorme, reconnaissons-le bien, que l’étude d’après les données latines, des