thongue ai en ê et la diphthongue au en ô, mieux représentées en zend par aê et ao, en grec par ει, (αι) et ευ (αυ), etc. Elle montre que, dans les autres langues du système, la voyelle a s’est tantôt rapprochée de i en devenant e, comme elle s’est souvent rapprochée de u en devenant o : de là, en grec et en latin, par exemple, α, ε, ο, a, e, o pour représenter le seul a du vocalisme aryaque. Souvent même cet a, de la langue mère, s’obscurcit en υ, u ou s’affaiblit en ι, i. Ainsi l’aryaque gan-as, genre, race, en sanskrit jan-as, devient en grec γεν-ος, et en latin gen-us ; nawa-s, nawa-m, neuf, nouveau, devient en grec νεϝο-ς, νεϝο-ν, et en latin novu-s, novu-m ; mais les deux a se conservent dans le sanskrit nav-as, nava-m. Le génitif pad-as, du pied, sanskrit pad-as se fait ποδ-ος en grec et ped-is en latin.
Mais j’ai hâte de rentrer dans les proportions de mon esquisse générale de la science positive des langues indo-européenne.
La consonne est une fonction physiologique par laquelle l’homme, dans un but de signification directe ou indirecte, arrête au passage l’air expulsé des poumons pour lui imprimer, à l’aide des organes du pharynx, de la bouche et des fosses nasales, un bruit caractéristique de soufflement, d’explosion, de mugissement ou de vibration.
Afin de mieux préciser les limites du système consonnantique de l’aryaque, jetons un coup d’œil rapide sur l’ensemble des consonnes françaises.
Nous possédons trois paires de soufflantes, composées chacune d’une sifflante (pôle fort ou majeur, élément