dérivés secondaires et les composés, on voit qu’il y a en latin à peu près 40% de mots aryens ; les autres 60 % ne peuvent pas être reliés à d’autres racines indo-européennes, et 5 % sont sémitiques. En grec, la proportion de l’aryanisme est beaucoup plus large, elle s’élève à 65 %, mais le sémitisme est représenté dans une quadruple proportion, par 20 % ; 15 % sont reconnus. Si l’on considère les racines verbales exclusivement, on voit dans chacune des langues un autre rapport ; nous verrons en latin les racines aryennes revendiquer 75 %, et en grec 80 %, c’est-à-dire plus des quatre cinquièmes de la totalité.
En latin, les mots qui, malgré leur déformation, peuvent être reconnus comme appartenant sûrement au rameau indo-européen, ne sont pas même en majorité ; mais il est possible que des rapprochements ultérieurs fassent retourner quelques-uns des mots aujourd’hui énigmatiques pour leur dérivation aux langues aryennes, quoiqu’il ne soit pas probable que cet appoint nouveau puisse changer sensiblement la proportion indiquée.
C’est de ces mots aryens que nous devons nous occuper aujourd’hui, et nous avons choisi pour objet de cette première étude l’accueil que le latin fait à l’aryaque v, à la semi-voyelle dérivée de la voyelle u.
J’ai choisi cette lettre, parce que sa prononciation peu certaine, et représentée par une double articulation, lui fait subir de nombreuses transformations, qui rendent souvent méconnaissables de prime-abord des mots aryaques pourtant bien représentés dans la langue latine.
Une quantité de mots laissent le v aryaque subsister, surtout au commencement ; nous citons :
Vas, vadis, VAD, s. vad, dire.
Vadimonium, id.