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mées en ce qui concerne le t final. Il faut admettre forcément que, dès la période primitive, ce t s’est affaibli en d, d’où TAd, puis régulièrement das, dasz, that, dat, et cela n’est rien moins qu’une hypothèse gratuite, puisque le latin, de son côté, nous amène avec (is-) tud à la même conclusion. Même observation à l’égard de was le relatif, angl. what, holl. wat, s’accordant avec le latin quod, à restituer un KAd, d’après toutefois un KAt primitif.

En second lieu, je ferai remarquer que l’angl. what contient de son côté une grosse faute orthographique. Le type est KAt, renforcé en KWAt, secondairement , comme nous venons de le voir, KWAd : régulièrement, nous eussions eu hwas en allem., hwat en holl. et en anglais. Malheureusement, l’aspiration tomba dans les deux premiers de ces idiomes, ce qui se comprend d’ailleurs par la nature du w : persistant dans l’anglais, elle y fut graphiquement déplacée.

Mais, si l’écriture porte what, la prononciation donne hwat qui plus est avec une grande énergie d’aspiration au commencement du mot. Voilà tout à fait l’analogue de ce phénomène indiqué plus haut, au sujet de thun et autres mots allemands d’une orthographe vicieuse et d’une prononciation correcte. Au surplus, what n’est pas en anglais le seul vocable soumis à un aussi regrettable procédé ; comparez white au holl. wit, à l’allem. weisz, puis au latin castus, pour *cadtus, candor au grec ϰαθαρός, rac. KAdh, briller ; comparez while, temps, loisir, à l’all. weile, au holl. wijl ; le got. hveila indique bien, et à sa place, le k de la racine ; comparez whether, lequel, à l’all. weder, au got. hvathar, aryaque KWATARA, dérivé du pronom relatif, en latin uter pour *cuter (unde est bien pour *cunde, témoin alicunde) ; comparez enfin