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prévinssent la religion du Christ auprès des nations de leur race. Ils lui fermèrent ainsi presque entièrement l’accès de l’Asie, mais ce ne fut pas sans lui emprunter quelque chose l’un et l’autre, Çâkya-Mouni surtout. »

Cela est tiré du Correspondant, tome XXX de la nouvelle série, page 1034 ; cela a été écrit en 1865, cela est signé par ce même critique pour qui les recherches de M. Bréal sur certains rapprochements mystiques et religieux (Hercule et Cacus), sont « une sorte d’ivresse scientifique pardonnable à un débutant. » (Ibid., XXII, p. 875).

On me saura gré de ne pas insister et de passer rapidement sur d’aussi tristes errements. Tristes est bien le mot, et, pour ma part, je plains profondément le public mystifié de la sorte.

J’ai hâte au surplus de quitter ce terrain un peu général et d’apporter aux rédacteurs de la Revue de linguistique mon faible contingent à la partie de leurs études purement initiatives. Je ne vais donc ni discuter, ni controverser, ni supposer, ni révoquer en doute, ni m’attaquer aux points encore obscurs : je tâcherai simplement de faire comprendre que les études élémentaires germaniques, et spécialement celles de l’anglais et de l’allemand, puisent dans la méthode scientifique la plus évidente facilitation.

D’ailleurs, je me plais à rappeler au lecteur que cette question toute pratique s’est trouvée, plus d’une fois déjà, soulevée avec non moins de talent que de conviction, notamment par deux rédacteurs de la Revue. En premier lieu je citerai un article de M. Chavée, dans la Revue germanique du 31 mai 1860, puis, du même professeur, une esquisse, un véritable programme d’études