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vante : 1re partie, L’Inde primitive, publiée sous la direction du professeur Rapson : I, l’Inde antique ; II, l’Inde au moyen âge (depuis le début de l’ère chrétienne jusqu’aux conquêtes musulmanes du xie siècle). — 2e partie, La période musulmane, publiée sous la direction du lieutenant-colonel Haig : III, Turcs et Afghans depuis la fin du xe siècle de l’ère chrétienne jusqu’à la conquête de l’Inde septentrionale par Baber en 1525 ; IV, l’Empire Mogol 1525-1757. — 3e partie, L’Inde britannique, publiée sous la direction de Sire Théodore Morison : V, l’honorable Compagnie des Indes Orientales 1600-1857 ; VI, l’Inde sous la Couronne britannique. Prix de souscription : à la collection entière, 12 sh. par volume ; à un volume isolé, 15 sh.

Les mandarins annamites de l’époque antérieure à l’occupation française ont écrit, sur la géographie et sur l’histoire des pays qu’ils administraient, des pages très intéressantes et dont l’étude ne laisserait pas d’être utile aux administrateurs français de la contrée, si ces derniers n’hésitaient pas à apprendre le chinois. C’est en effet, dans la langue écrite du pays, en chinois ancien, que sont rédigés ces textes précieux à plus d’un titre ; les mandarins qui en sont les auteurs étaient gens instruits, possédant à fond la langue dont ils se servaient et curieux de l’histoire des territoires sur lesquels s’exerçait leur autorité. De là des monographies parfois considérables, comme celle de la province de Tuyên-quang, due à un tri phu de Yên-binh, qu’a naguère traduite et annotée pour son usage personnel le colonel A. Bonifacy.

De son volumineux manuscrit, le savant officier a extrait, puis publié dans la Revue Indochinoise, le récit de la révolte de Nông-van-Vân, durant le règne de l’empereur Minh-Mang, dans les provinces de Tuyên-quang, Cao-bang, Lang-son et Thai-nguyên entre 1833 et 1835. Deux appendices relatifs, l’un à la famille Nông, l’autre à la critique des opérations militaires qui ont abouti à la compression de la révolte, accompagnent la traduction du texte de Dang-xuân-Bang