Page:Revue de l’Orient et de l’Algérie, tome 2.djvu/6

Cette page a été validée par deux contributeurs.
EMPIRE OTTOMAN.


DE L’ÉDUCATION PREMIÈRE DANS L’EMPIRE OTTOMAN
ET DE SES CONSÉQUENCES.


Les plus simples notions d’économie politique suffisent pour faire apprécier les difficultés de l’administration gouvernementale en Turquie ; mais au milieu de ces institutions vicieuses, au milieu du peu de solidarité que présente l’ensemble de la nation entièrement divisée par les différences de cultes et l’inégale répartition des privilèges et impôts, il en est une autre qui ne s’aperçoit qu’après avoir assez longtemps vécu parmi ce peuple : c’est l’éducation première. Il ne sera peut-être pas sans intérêt d’en faire ressortir les défauts et de signaler les conséquences qui en résultent pour la masse du peuple.

Il importe de préciser l’état moral actuel de la société en Turquie, pour que les améliorations que médite en ce moment S. A. Réchid-Pacha ressortent davantage.

En s’efforçant de répandre l’instruction en Turquie, le grand-visir et S. E. Aali-Effendi ont manifesté les bonnes intentions qui les animent, et prouvé qu’ils ont aperçu le seul moyen de paralyser les fâcheuses conséquences de l’éducation première. On appréciera d’autant plus les bons résultats de leurs efforts, que l’on saura mieux combien sont grandes les difficultés qu’ils auront vaincues.