Page:Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, année 1919.djvu/99

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
94
l’occupation prussienne à versailles en 1870-71.

que leur barbarie, leur canaillerie et leur vandalisme se font voir à chaque pas.

Jeudi 2 février.

Le Grand-Duc de Saxe-Altenburg et un autre prince de Saxe (ce dernier en plein Hôtel Vatel) ont dit qu’un des buts de la guerre était de « ruiner » la France.

Dimanche 5 février.

Le chef de gare de la Rive-Droite et quelques employés sont rentrés hier au soir.

Vendredi 10 février.

Deux trains, aller et retour, sont mis en service à la gare Rive-Droite.

Jeudi 16 février.

Un jeune officier de cavalerie prussienne avait été surnommé : « Peau de satin », à cause de son teint blondasse. Un soir, il entra dans la loge des concierges du 32, avenue de Paris, se soulagea sur leur poêle en leur décochant un chapelet d’ignobles injures.

Mardi 21 février.

Réquisition par les Prussiens de douze manches de plumes à 0 fr. 05 chaque.

Dimanche 26 février.

Ce matin, rue Duplessis, j’ai rencontré un prêtre catholique prussien, en soutane, la poitrine bardée de décorations et coiffé d’un petit feutre mou noir. Il s’est arrêté et, sans plus se préoccuper du nombreux public qui passait en ce moment, se rendant à la messe, il s’est mouché avec ses doigts, très proprement, ma foi ; on voyait qu’il était coutumier du fait.

Mardi 28 février.

Un officier prussien disait hier : « C’est bien malheureux pour la Prusse que l’on n’ait pas fait une paix honorable après