pouvait avoir en magasin, puis ils ont déclaré aux débitants qu’ils leur en vendraient par lots au-dessus de 25 francs et les convoquèrent pour 2 heures au Cheval blanc. Ils ne leur offrirent que des cigares allemands de la plus basse qualité.
Deux mille quatre cents Allemands ont été faits prisonniers près de Sèvres.
Mme Verger (femme du général) nous communique la carte de visite suivante qu’elle vient de recevoir : « Graf Blumenthal, second Lieutenant Im Kœnigs grenadier Régiment. »
Au dos était écrit au crayon : « Les officiers qui ont eu l’honneur d’avoir été logés chez vous prient pour quelques bouteilles de vin. Nous sommes mis sur une ferme et n’avons rien à boire. Nous remercions auparavant, et bien des saluts. Ayez la bonté de donner les bouteilles. Au revoir. »
Mme Verger a cru prudent d’obtempérer à cette démarche bizarre.
Les communications des envahisseurs avec l’Allemagne seraient coupées.
À 9 h. 1/2 du soir, on me crie de la rue que le laitier, qui revient de Paris, a déclaré cette belle ville parfaitement tranquille et pleine de confiance, et que les Prussiens ont une peur effroyable des « Caillouteuses ». Ce sont des engins, fabriqués par Cail et Cie, lançant que des cailloux qui feraient de terribles blessures.
Un officier français a été vu hier à la Mairie. C’était, dit-on, un otage, pendant qu’un parlementaire prussien était à Paris, demandant à faire la paix. Il était en compagnie d’un Américain et a annoncé que les États-Unis, l’Autriche et la Russie auraient fait savoir à la Prusse que, si elle ne s’arrêtait pas d’ici huit jours, elles envahiraient son territoire.
Paris ne veut pas traiter, maintenant que la province est prête à marcher à son secours.
Près de 25, 000 hommes de l’armée allemande se sont rendus