que l’on respecterait les personnes, les propriétés, les objets d’art et le Musée.
Le commandant de Place est le général von Voigts Rhetz, demeurant à l’Hôtel de France. Le commandant de Place français est M. Franchet d’Espérey.
Le colonel Gottberg est chargé de la surveillance des officiers allemands.
L’Intendance allemande se trouve avenue de Saint-Cloud, 52.
Une poste pour lettres françaises est établie avenue de Paris, à côté de la pension Bertrand. Ces lettres doivent être remises ouvertes et affranchies, mais ils ne prennent pas l’engagement de remettre les réponses.
Le Prince royal de Prusse se loge à la Préfecture.
Toutes les voitures sont réquisitionnées pour chercher les blessés des combats d’hier, à Velizy et à Villacoublay. Elles ramènent 200 Prussiens et 100 Français.
Des sentinelles prussiennes sont échelonnées depuis la chapelle de Clagny jusqu’à la grille, tout le long de l’avenue de Villeneuve-l’Étang.
Les Prussiens affirment devoir entrer aujourd’hui à Paris. Officiers comme soldats vous rient au nez si on leur dit que ce n’est pas possible.
Deux officiers, croyant abandonnée la propriété Lefèvre (près l’Usine à gaz), arrivent avec haches et marteaux pour enfoncer la porte de la cave. Apprenant que les propriétaires sont présents, ils cachent leurs outils et demandent quelques pêches. On leur offre du café, après les avoir fait entrer. Ils acceptent, un peu confus de ne pouvoir donner suite à leur projet.
Entre 9 et 10 heures, il passe un ballon se dirigeant vers Chartres. L’allumeur, à ce propos, me rapporte que le général qui habite la Villa Moricet, chez M. Passy, a dit, en voyant ce ballon : « Espionne ballonne, nous foutus. »
La gare Rive-Droite est transformée en un magasin de vivres, dont une quantité prodigieuse y est entassée.
La gare Rive-Gauche sert de magasin à fourrages.