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les écuries royales de versailles.

et argent », se vend 412 livres 1 sol. Une selle « fond argent, brodée et à frange aussi d’argent », est vendue 350 livres. Une selle « en velours cramoisi richement brodée, avec galon et frange en or », atteint le prix de 483 livres 1 sol. Deux « petites selles d’enfant » en velours sont vendues pour quelques livres.

Une « superbe housse en velours bleu richement brodée et à franges d’or » est adjugée pour 1, 042 livres, « à charge de faire disparaître les signes de la féodalité ». Deux autres sont vendues 1, 200 livres chacune. Une « housse de pied en velours cramoisi richement brodée et garnie d’une frange d’or » est adjugée pour 465 livres. Une autre « en velours vert avec broderie et frange d’or » est vendue 419 livres 17 sols.

Les croupelins, pour la plupart en velours cramoisi avec broderie et frange d’or, se vendent relativement assez cher. L’un d’eux, « en velours cramoisi avec broderie très riche et frange à torsades en or », est vendu pour 594 livres.

Les caparaçons sont presque tous en drap bleu brodé d’or et d’argent. La moyenne de leur prix est d’environ 40 livres.

Un « attelage à huit complet, garni de brides, mors, guides, à fontes dorées et glands d’or fin », est adjugé pour 912 livres. Trois autres attelages à huit atteignent les prix de 915 livres, 920 livres, 951 livres.

Quant aux émouchoirs ou chasse-mouches, les plus beaux semblent avoir été envoyés aux états-majors de l’armée ; ceux qui restent ont peu de valeur : ils sont en soie cramoisie ou en « fil jaspé ».

Deux fouets « à viroles d’or » sont vendus 450 livres ; un fouet « à virole d’or, cordon et glands d’or », est payé 180 livres.

On vend à vil prix les harnais de mulets garnis de grelots, les quatre-vingt-six mors de brides de deuil, les vaches d’impériale de voiture destinées aux bagages, les fouets aux viroles dorées et argentées, les bottes fortes des postillons, les boîtes de chaises à porteurs, les paniers de cantine, les chaperons de fonte de pistolets, les porte-crosse, les lots de harnais ou de morceaux de harnais, un vieux cheval de bois payé 10 livres.

La vente de tous les objets provenant des Grandes et Petites-Écuries produisit environ 212, 000 livres. Payée en assignats,