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les écuries royales de versailles.

de fleurs, garnie intérieurement en damas vert galonné en or….. une voiture allemande, panneaux en or, l’intérieur garni en velours ciselé cramoisi galonné en or….. une calèche, panneaux fond blanc à bouquet de fleurs, garnie en étoffe de soie fond bleu sablé….. une voiture, panneaux fond puce, garnie en drap blanc….. une berline, panneaux fond d’or, garnie en velours bleu galonné en or….. une calèche, panneaux en or, galonnée de même….. deux calèches garnies en damas et galonnées en or….. ». Les autres voitures étaient à l’avenant. On devine ce qu’il en fût advenu avec les volontaires indisciplinés et pillards.

Aussi, les commissaires terminent-ils ainsi le rapport sur leur visite : « Toutes lesquelles voitures cy-dessus indiquées nous avons reconnu être très précieuses, et que ce seroit une perte et un préjudice, tant pour la République que pour les créanciers des émigrés, de les sacrifier en les confiant à des conducteurs et postillons inexpérimentés, et que d’ailleurs plusieurs d’entre elles ne nous ont point paru de nature et de condition à supporter les fatigues de la route. En conséquences, nous les avons fait rentrer dans leurs remises respectives. » Elles y restèrent jusqu’à la vente du mobilier de Versailles.

Le personnel des Écuries royales n’avait pas disparu en même temps que les chevaux. Si la plupart des postillons et palefreniers avaient rejoint les armées, soit dans les régiments de cavalerie, soit dans les ambulances, emmenant avec eux ceux de leurs fils qui était en âge de s’enrôler, il en restait encore beaucoup, en possession de leurs logements, où ils menaient une vie assez précaire avec leurs familles.

Le 27 novembre, la Convention avait décrété que tous les traitements, gages, appointements, gratifications et autres émoluments, de quelque nature qu’ils fussent, attribués aux personnes employées par le ci-devant roi, dans les maisons et domaines de la ci-devant liste civile, cesseraient entièrement au 31 décembre suivant.

Jusqu’à cette date, tous les gages et traitement étaient ramenés uniformément au taux de 600 livres par an. À la même époque, toutes personnes qui avaient leurs logements dans les maisons et domaines de la ci-devant liste civile devaient les