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les écuries royales de versailles.

disant pour les frontières », et on en rendait responsable la Municipalité de Sèvres.

Après la dispersion de l’Équipage des coureurs, il devait rester aux Grandes-Écuries quelques chevaux provenant probablement des Petites-Écuries. L’organisation du Manège des Grandes-Écuries avait été conservée.

Le 17 mai 1793, cinq palefreniers de la Grande-Écurie, partant pour la Vendée, demandaient à être payés de leur traitement, et, dans le projet d’arrêté en réponse à leur demande, il est dit que « l’établissement du manège était resté intact », qu’il avait continué « à avoir son activité » et que « le projet approuvé des ministres de la guerre et de l’intérieur d’établir sur ses débris une école d’équitation était actuellement sous les yeux de la Convention ».

L’école d’équitation proprement dite, pour la cavalerie, ne fut établie aux Grandes-Écuries que sous le Directoire. Mais un Manège national y fut conservé pendant quelques années. Le 6 germinal an iv, un sieur Jardin prend le titre d’instructeur au Manège national à Versailles. Le 19 vendémiaire an v, un tapissier de Versailles réclame ce qui lui est dû par le général Verdière, inspecteur du Manège national établi à Versailles, pour l’emménagement de ce général dans le logement qu’il occupe aux Grandes-Écuries.

Des Écuries de Versailles dépendait celle de Saint-Cloud, où se trouvaient, le 10 août 1792, cinquante chevaux et trois mulets.

Le 17 septembre, quinze chevaux avaient été enlevés par ordre du général Santerre. Dans le courant de novembre, quatre chevaux furent envoyés à Valenciennes pour le général Dumouriez. Le 9 novembre, on en remit quatorze « au citoyen Allais, par ordre du citoyen Boursault ». Le 21 novembre, Couturier prit deux chevaux d’attelage. Cinq furent vendus à un marchant de chevaux de Versailles. Deux chevaux et les trois mulets furent amenés à Versailles. Les autres chevaux reçurent différentes destinations ou restèrent à Saint-Cloud pour le service du régisseur.

Parmi les chevaux des Petites-Écuries, il s’en trouvait qui étaient propres à la selle. Quelques-uns passèrent aux Grandes-Écuries pour être fournis à la remonte de l’armée. Le 4 novembre 1792, il en passa onze aux Grandes-Écuries ; et le