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les écuries royales de versailles.

guerres, quatre au citoyen Gosset, régisseur général des Domaines de Fontainebleau, deux au régisseur des Domaines de Rambouillet, un au citoyen Charmat, commissaire des guerres, un au citoyen Dumas, un au citoyen Grolleau, gendarme national, un au citoyen Beauregard, « de l’ordre du ministre », un au citoyen Cheiney « par ordre signé Boursault », un au citoyen Mongin dit Rousseau, sous-lieutenant de cavalerie.

Vingt chevaux sont indiqués « sortis de l’Écurie pour la Gendarmerie ». On augmentait alors l’effectif de la gendarmerie à cheval. Huit chevaux sont « envoyés à Paris pour l’armée, par ordre du ministre Servan ».

Trois chevaux sont « envoyés à Paris, à l’hôtel Soubise, chez le citoyen Daveine », par ordre du Commissaire général du Pouvoir exécutif. Un cheval est indiqué « à Paris, de la part du citoyen Brume ». Deux sont « envoyé à Paris, pour le citoyen Boursault ». Les 22 et 24 novembre, dix-huit chevaux sont « envoyés à Paris par ordre du citoyen Boursault ».

Acteur et auteur dramatique, Boursault s’était jeté à corps perdu dans la politique. Nommé électeur de Paris, il devint député suppléant à la Convention. On le retrouve dans tous les mouvements populaires. Au mois de mars 1792, il était venu à Versailles, avec Théroigne de Méricourt et plusieurs membres des Jacobins, comme délégué des Sociétés patriotiques de Paris, pour surveiller les préparatifs de la fête donnée aux Suisses de Châteauvieux. Au moment où il recevait des chevaux provenant des Écuries de Versailles, il était entrepreneur des charrois militaires. Il gagna beaucoup d’argent dans cette entreprise. Lorsqu’il mourut à Paris, en 1842, il laissa une fortune de trois millions.

Le 25 novembre, six chevaux sont « conduits à Paris ».

À cette datte, la dispersion de l’Équipage des coureurs est complète : il n’en reste plus aux Grandes-Écuries que cinq ou six chevaux, dont un étalon, l’Oiseau. Deux chevaux détachés au haras de Viroflay furent vendus par le District de Versailles, le 28 janvier 1793. Deux chevaux détachés à l’écurie de Sèvres avaient été mis à la disposition des bataillons de volontaires ; ils devaient toujours rentrer à l’écurie de Sèvres, mais, après le départ des bataillons, « il s’était trouvé un cheval de parti soit--