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les écuries royales de versailles.

Le 17 octobre, on avait envoyé à l’aide de camp du Gazon le cheval le Conseiller. Le 13, l’aide de camp Blaissimare avait reçu le cheval l’Infante.

Le citoyen O’Moran, « général d’armée », qui se distingua au siège de Dunkerque, ce qui ne le sauva pas de l’échafaud, ne reçut pas de chevaux, mais, sur la recommandation du conventionnel Le Cointre, le Bureau municipal lui fit donner, le 12 novembre, par les Petites-Écuries, « quatre selles rases de velours neuves tout équipées, quatre housses en botine de drap cramoisi bordées d’or neuves, quatre croupes d’émouchoirs de soie bordées d’or neuves, quatre caveçons neufs, quatre housses de main de drap bleu bordées d’or de hasard, quatre brides garnies de boucles d’argent à un passant idem et leurs mors à bossettes d’argent et les poitrails à boucles d’argent et passants idem, quatre bridons d’or de hasard à boucles d’argent très bons ».

On donne un cheval au conventionnel Merlin, un cheval au conventionnel Le Cointre, un cheval à Merlin le jeune.

Sur l’ordre du Ministre de la Guerre, deux chevaux des Grandes-Écuries sont donnés, le 21 octobre, au citoyen Victor-Amédée de Saint-Huruge. Sur le même ordre, le garde-meuble des Petites-Écuries lui délivre, « pour le service de la nation », deux housses de drap cramoisi bordées d’or qui sont retirées d’une armoire sous scellés dans « la sellerie du rang du Roi », après quoi les scellés sont réapposés par les officiers municipaux.

La Fage, marquis de Saint-Huruge, avait été l’un des plus ardents agitateurs du Palais-Royal ; il figurait dans les bandes qui avaient envahi le Château de Versailles le 6 octobre 1789 et avait joué un rôle plus actif dans la journée du 10 août 1792. Il avait donc des titres à revendiquer sa part dans les dépouilles de la royauté ; et il importait de l’équiper convenablement, en prévision de nouvelles journées révolutionnaires où il pouvait être appelé à monter à cheval pour le service de la nation.

Le 4 novembre, « par ordre du ministre », le citoyen Charles de Flers, qui n’est pas plus amplement qualifié, reçoit des Grandes-Écuries trois chevaux, la Comtesse, le Pinçon et le Passecampagne, et des Petites-Écuries cinq harnachement de prix.

Un cheval est donné pour le Commissaire ordonnateur des