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chronique.

par M. le baron de Vinck, dont on connaît l’admirable donation au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale. Les peintures de Benazech, exécutées à Londres, au lendemain du drame, ont été reproduites ou imitées maintes fois en des gravures contemporaines qui furent utilisées pour la propagande royaliste. Il sera intéressant de placer ces œuvres curieuses, documents historiques par les sentiments qui les inspirèrent, dans la salle où sont groupées les trop rares représentation des événements de la Révolution française.

Portrait de François Andrieux, par Vincent. — François-Guillaume-Jean-Stanislas Andrieux, né à Strasbourg, le 6 mai 1759, mort à Paris, le 10 mai 1833, auteur dramatique, poète, critique littéraire, occupa d’importantes fonctions officielles : juge au Tribunal de Cassation (1796), membre des Cinq-Cents (1798), du Tribunal (1800), puis fut professeur à l’École Polytechnique (1804) et au Collège de France (1814 à 1833). Membre de l’Institut dès 1795, il devint secrétaire perpétuel de l’Académie française en 1829. Andrieux connut une véritable renommée par ses poésies spirituelles, son théâtre applaudi et son enseignement très goûté. Si l’on connaît encore son nom, on ne lit plus souvent ses œuvres ; quelques vers-proverbes résistent seuls à l’oubli.

Représenté en buste, tenant un rouleau de papier à la main, sur lequel on lit : Leçons de littérature, l’écrivain est vu de face. La toile est signée : « Par son ami Vincent, de l’Institut. Paris, 1815. » Cette remarquable peinture, d’une touche ferme et d’une couleur franche, fait honneur au talent de portraitiste de François Vincent (1746-1816). Elle a été acquise d’un parent de Louis Wiesener, professeur et historien, qui avait épousé la petite-fille d’Andrieux.

Portrait de l’Impératrice Eugénie (1826-1920), par Édouard Dubufe ; don de Mme la marquise Alexandry d’Orengiani. — Signée et datée de 1854, cette peinture représente l’Impératrice debout, vue jusqu’aux genoux, en robe blanche de bal, décolletée, une rose au corsage, portant en sautoir un cordon d’ordre espagnol (?). Près d’elle, se trouve un grand fauteuil orné du chiffre impérial ; des fleurs dans une potiche ornent la partie gauche de la toile. La peinture est probablement la réplique de celle qui fut