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les écuries royales de versailles.

impuissants à défendre les « plaisirs du roi » contre les braconniers qui se jetèrent sur le gibier dès que la Cour fut partie, et qui bientôt, au nombre d’environ trois mille, se livrèrent à un véritable brigandage dans le Grand-Parc, le service de ce qui restait à Versailles de la Maison du roi et de sa domesticité fut très doux au Château, où les appartements étaient sans hôtes, aux Écuries, où chevaux et voitures étaient inoccupés.

Au commencement de l’année 1789, les Écuries royales de Versailles comprenaient encore un personnel considérable d’officiers et d’employés de toute sorte.

Le Grand-Écuyer de France était le prince de Lambesc. Le Premier Écuyer de la Grande-Écurie était le marquis de Briges. Le comte de Larboust était Écuyer commandant les chevaux d’attelage. Le chevalier de Goursac était Écuyer ordinaire commandant les chevaux de selle. Puis, venaient dix Écuyers cavalcadours et quatre Écuyers aux Manèges, dont deux ordinaires et deux cavalcadours.

Les pages du roi étaient au nombre de cinquante, dont trois « premiers » et un « à Monseigneur le Dauphin ». Ils avaient pour gouverneur M. de Romainville, et quatre sous-gouverneurs, dont un honoraire, un précepteur et un aumônier.

Douze « maîtres pour enseigner les pages » leur apprenaient les mathématiques, le dessin, l’escrime, la voltige, la danse, les exercices de guerre, la langue allemande, l’écriture, la connaissance du cheval. Les pages avaient pour leur service un Maître d’hôtel et deux « Premiers valets ».

Les pages de la reine étaient au nombre de douze, dont un « premier ».

Aux Écuries du roi appartenaient encore : M. d’Hozier de Sérigny, Juge d’armes de France ; M. d’Hozier, neveu, de la noblesse de France, un Secrétaire général des Écuries, Haras et Livrées de Sa Majesté, un Commissaire de la Maison du roi en ses Écuries, dont le bureau était à Paris, rue Saint-Honoré, à la Grande-Écurie du roi, deux fourriers, deux chefs des Grands-Valets de pied, dont un « chargé des Affaires » ; quatre cochers du corps, un cocher du roi près M. le Grand-Écuyer, quatre maréchaux par quartier, un maréchal pour panser et médicamenter les chevaux, les chevaucheurs et courriers du cabinet, dont cinq à la suite du roi, un à la suite des Affaires