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le site et la croissance de versailles.

n’est reliée à Paris que par un mince cordon de villages encore distincts les uns des autres, et elle doit sa prospérité à des causes particulières. « Mettrions-nous Versailles dans l’agglomération parisienne ? » écrivait il y a moins de dix ans un éminent géographe[1]. « On y va en moins d’une heure, et plus d’un Parisien y habite. Pourtant, Versailles a son individualité. Création artificielle, dira-t-on. Mais la plante a pris racine et ne semble pas dépérir à l’ombre de sa puissante voisine. »

Non seulement, ajouterai-je, Versailles n’a pas dépéri, mais elle su grandir notablement sans le secours de l’industrie, fait probablement sans exemple en France parmi les villes de même importance. Souhaitons-lui non une extension démesurée, mais la prospérité croissante que peuvent lui procurer tous les avantages dont elle jouit et l’activité de ses habitants.

A. Cans.




  1. M. L. Gallois, dans les Annales de Géographie, 1912, p. 299 (à propos des calculs trop ingénieux d’un géographe viennois sur le rayon d’agglomération de Vienne, d’après le temps de parcours, le prix du transport et la multiplicité des moyens de communication).