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une lettre de ducis à larive.

cien cimetière de la commune, soit transportée dans la partie du nouveau cimetière affectée aux concessions perpétuelles ;

2o Qu’un terrain d’une étendue égale à celui qu’occupe actuellement ladite sépulture soit concédé gratuitement, à perpétuité, à la famille de M. Mauduit-Larive. »

J’ai cité, parmi les travaux de Larive, son Pyrame et Thisbé, ainsi que son Cours de déclamation ; il me reste à signaler ses Réflexions sur l’art théâtral, Paris, Rondonneau, an ix, in-8o ;

Moyen de régénérer les théâtres, de leur rendre leur moralité et d’assurer l’état de tous les comédiens sans dépense pour le Gouvernement, Paris, 1806, in-4o ;

Thama ou Le Sauvage civilisé, histoire d’un Taïtien (roman entièrement refondu et publié par J.-L. Melch. Porthmann), Paris, Le Normant, 1812, 2 vol. in-12.

Tel était cet artiste, à qui le souvenir de Le Kain a beaucoup nui, mais qui, néanmoins, a fait preuve de talent et qui a remporté de grands succès en province. À Paris, il a tenu une belle place à la Comédie-Française, et c’est avec juste raison que son buste en marbre, par Houdon, exposé au Salon de 1783, figure dans le Musée. Il a été offert en décembre 1827 par le fils de Larive. On a d’autres portraits de lui, entre autres celui que Mme Delbée a publié à la page 62 de son livre. S’il faut en croire le signalement donné à l’époque de son arrestation, il avait une taille de 5 pieds 4 pouces et demi, avait les cheveux, les sourcils et la barbe châtain foncé, portait perruque, avait les yeux bruns, le nez et la bouche moyens, le visage plein, le menton plat et le front découvert.

En terminant, je tiens à remercier mes amis, M. Coüet, le bibliothécaire-archiviste de la Comédie-Française, et M. Féron, archiviste de la Préfecture de Police, qui m’ont fourni les éléments essentiels pour cette communication, dans laquelle j’ai résumé ce qui a été publié sur un artiste, peut-être trop oublié aujourd’hui, que vous me pardonnerez d’avoir fait revivre pendant une heure.

E. Mareuse.