Ainsi, ces deux tombes existaient dans l’église Notre-Dame avant 1789, et, fait à noter, c’étaient les seules[1]. Quand disparurent-elles ? C’est ce que nous ne pouvons pas préciser ; les corps furent trouvés à cette même place par M. le curé Pinard, quand furent exécutés les travaux d’installation du calorifère. Les petits cercueils furent placés un peu plus bas ; mais nous n’avons pu savoir si, à cette époque, les pierres tombales subsistaient. Détail curieux, les cendres de Hoche venant du cimetière de l’Est reposèrent quelque temps dans le caveau, en attendant l’érection du petit monument qui fait face à celui de Vergennes.
- ↑ On sait que la seconde église Saint-Julien à l’emplacement actuel de l’Hôtel des Ventes servait de lieu de sépulture pour les gens de qualité habitant la paroisse Notre-Dame.
puissant prince Louis-Constantin de Bourbon, fils de très haut et puissant prince
Louis-Auguste de Bourbon, par la grâce de Dieu, prince souverain de d’Ombes (sic),
duc du Mayne et d’Aumale, comte d’Eu, pair de France, commandeur des ordres
du Roy, colonel-général des vaisseaux, colonel gouverneur et lieutenant-général
des armées de Sa Majesté, de ses provinces du Haut et Bas-Languedoc, grand-maistre
et capitaine général de l’artillerie de France ; et de très haute et puissante
princesse Louise-Bénédicte de Bourbon, princesse du sang, âgé de deux
ans deux mois et un jour, décédé sur cette paroisse le vingt-huitième du mois de
septembre, a été inhumé au milieu du chœur de cette église royale et paroissiale
de Nostre-Dame par ordre exprès de Sa Majesté, par nous soussigné supérieur
de la Maison de la Congrégation de la Mission de Versailles et curé du même lieu,
en présence de Messire Thomas Daudin, abbé de Gay de Launay, aumosnier de
Madame la duchesse du Mayne, de Messire François de Maricourt et de Messire
Jean-Baptiste Jouvray, tous deux prêtres de la Congrégation de la Mission, qui
ont signé.
L’abbé Daudin. | De Maricourt. | Jouvray. |
Hébert. |
(Arch. comm. de Versailles, État-civil : Sépultures de Notre-Dame, année 1698, fol. 43vo-44.)
Le cadre qui entoure l’inscription reproduite ci-dessus comporte, à la partie
supérieure, des guirlandes, des lampes funéraires et les armes du défunt (de France au bâton péri en barre de gueules), à la partie inférieure, un trophée formé des trompettes du Jugement, des ailes du Temps et du sablier. Au-dessous du dessin, on lit : « Tombe de marbre blanc au milieu du Chœur de l’Église de la paroisse de Versailles. »