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mélanges.

La première en date de ces tombes est celle de Mlle de Bourbon, princesse de Dombes, née, d’après Dussieux[1], le 11 septembre 1594 et, en tout cas, décédée le 26 du même mois, comme le prouvent et l’acte d’état-civil[2] et le texte même de l’épitaphe :

ICY EST
LE CORPS DE TRÈS HAUTE
ET PUISSANTE PRINCESSE *** DE
BOURBON, FILLE DE TRÈS HAUT ET
PUISSANT PRINCE LOUIS AUGUSTE DE BOURBON
PAR LA GRACE DIEU PRINCE SOUVERAIN DE
DOMBES, DUC DU MAINE, ET D’AUMALLE, COMTE
D’EU PAIR DE FRANCE, COMMANDEUR DES ORDRES
DU ROY, LIEUTENANT GÉNÉRAL DES ARMÉES
DE SA MAJESTÉ. COLONEL GÉNÉRAL DES SUISSES
ET GRISONS, GOUVERNEUR ET LIEUTENANT
GÉNÉRAL POUR SA MAJESTÉ DANS SES PROVINCES
DE HAUT ET BAS LANGUEDOC, GRAND MAISTRE
ET CAPITAINE GÉNÉRAL DE L’ARTILLERIE
DE FRANCE ; ET DE TRÈS HAUTE ET
PUISSANTE PRINCESSE LOUISE BÉNÉDICTE
DE BOURBON PRINCESSE DU SANG ;
LAQUELLE DÉCÉDA LE VINGT
SIXIÈME DE SEPTEMBRE MIL
SIX CENS QUATRE VINGT
QUATORZE[3].
  1. L. Dussieux. Généalogie de la Maison de Bourbon (Paris, Lecoffre, 1869 ; in-8o), p. 127.
  2. Voici, à titre documentaire, cet acte :
    Sépulture de Mademoiselle de Bourbon. — 26 septembre 1694. — Haute et puissante princesse Mademoiselle de Bourbon, princesse de Dombes, fille de haut et puissant prince Louis-Auguste de Bourbon, par la grâce de Dieu, prince souverain de Dombes, pair de France, duc du Maine et d’Aumale, commandeur des ordres du Roy, colonel-général des Suisses et Grisons, gouverneur et lieutenant-général pour Sa Majesté dans ses provinces du Haut et Bas-Languedoc, grand maître e capitaine-général de l’artillerie de France ; et de haute et puissante princesse Louise-Bénédicte de Bourbon, princesse du Sang, ses père et mère, née et ondoyée le même jour du présent mois de septembre mil six cent quatre-vingt quatorze et décédée dans cette paroisse le vingt-six de septembre, mois et an, et déposée dans la chapelle Saint-Nicolas de cette paroisse, le vingt huit de septembre, par Madame de Malézieu sa gouvernante, par nous soussigné, prêtre de la Congrégation de la Mission, faisant les fonctions curiales pendant l’absence de Monsieur le Curé, en présence de Messires Sackert et Laporte, écuyers, et de Messire Baudet, du mois et an, qui ont signé.
    Françoise Faudel de Malézieu. Laporte. Tillot.
    Sacket.

    (Arch. comm. de Versailles, État-civil : Actes de Notre-Dame, année 1694. fol. 187.)
  3. L’inscription est entourée d’un encadrement que surmontent les armes de la petite princesse : de France au bâton péri en barre de gueules dans un écusson losangé. Au-dessous du dessin, on lit : « Tombe de marbre blanc au milieu du Chœur de l’Église de la paroisse de Versailles. »