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augusta holmès.

l’incomparable silence de ses jardins de rêve » [1], et la considéra « presque comme le lieu de naissance de son esprit » [1], — que, si elle y séjourna peu au cours de sa carrière éclatante et laborieuse, elle y fit du moins des apparitions fréquentes et lui dut (l’aveu est d’elle encore) « les jours les plus ensoleillés de son existence » [1] ; — qu’enfin, si elle n’y est pas morte, elle y a son tombeau.

L’ascendance d’Augusta-Mary-Anne Holmès était irlandaise depuis quelque cinq siècles, mais les plus lointaines origines de la famille doivent être recherchées en Danemark, d’où les Holm, ses premiers ancêtres, avaient émigré.

Son père, Charles-William-Scott Dalkeith Holmès, né en 1798, à Youghall, dans le comté d’York, en Irlande, de John Holmès et de Margaret Dickson, après avoir été proscrit dans son pays, avait servi dans l’armée anglaise comme officier de dragons légers, s’était battu à Waterloo, puis, ayant démissionné, était venu s’établir en France, après avoir vendu ses biens et réalisé sa fortune. Il avait choisi pour lieu de résidence la petite ville de Vernon, dans l’Eure.

    avril 1903, t. viii, mars 1904, p. 1-2) ; Manoël de Grandfort (Musica, mars 1903) ; Adolphe Jullien (Journal des débats du 31 janvier 1903). Il serait trop long de citer tous les comptes rendus de chacune de ses œuvres. À retenir toutefois l’important article de Saint-Saëns sur les Argonautes, publié le 27 avril 1881 dans le VOltaire, recueilli ensuite dans Harmonie et Mélodie (Paris, Calmann-Lévy, 1883, in-12), et celui d’Ad. Jullien, de la même date et sur le même ouvrage, dans Musiciens d’aujourd’hui (Paris, Libr. de l’Art, 1894, in-12). On trouvera également dans Louis de Romain : Essais de critique musicale (Paris, A. Lemerre, 1890, in-12), à propos de Lutèce, une bonne étude sur le wagnérisme d’Augusta Holmès.
    Qu’il me soit permis de remercier les nombreuses personnes qui m’ont obligeamment aidé de leur érudition ou de leurs souvenirs personnels. Je citerai en particulier : Mlles Louise Abbema et Marie Huet, Mmes Alphonse Daudet, Ch. Hayem, Hochon, de la Berge, Lame-Després, Madelaine Lemaire, Renault des Graviers ; MM. F. Baldensperger, Henri Barbusse, Marcel Bastilliat, Jean Bonnerot, G. Boudan, le comte de Bricqueville, Canu, Henri Girard, Guyon de la Berge, Reynaldo Hahn, Houth, Vincent d’Indy, A. Taphanel, l’abbé Vantroys.
    J’ai trouvé enfin d’intéressants renseignements dans le dossier Holmès qui figure parmi les papiers de M. Paul Fromageaot, entrés depuis peu, grâce à la libéralité de ses héritiers, à la Bibliothèque de Versailles.

  1. a, b et c Toutes ces citations sont extraites d’une lettre inédite d’Augusta Holmès à M. Paul Fromageot, datée du 10 juillet 1899, et que l’on trouvera reproduite entièrement en appendice.