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translation des cendres du général hoche.

à ces paysans. Laissons-les-leur donc, puisqu’ils en veulent. Beaucoup ont souffert et soupirent après leur retour à la vie agricole. Qu’on leur donne quelques secours pour réparer leur ferme. Quant à ceux qui ont pris l’habitude de la guerre, il faut en faire des légions et les enrôler dans les armées de la République. »

Il montrait dans cette tâche une infatigable activité et une inébranlable fermeté d’âme, courant de cantonnement en cantonnement, à la distance de 80 lieues, n’ayant jamais aucun moment de repos. Placé entre les représentants qui voulaient la guerre et ceux qui voulaient la paix, il éprouvait du dégoût sans se refroidir dans son zèle.

Il profite de toutes les trêves passagères sans se faire d’illusions sur leur durée, et le débarquement de Quiberon ne le surprit pas.

Le deuxième débarquement sur les côtes du Morbihan lui avait donné le commandement de l’armée de l’Ouest. Après quelques opérations heureuses, il désarmait le pays, le réduisant ainsi sans commettre aucune dévastation.

En 1795, il eut le commandement de toutes les forces opérant dans l’ouest de la France : 100, 000 hommes, avec pleins pouvoir.

La méfiance, tous les soupçons avaient désarmé devant lui. Aussi Stofflet et Charette ne tardèrent-ils pas à être réduits et tout l’ouest de la France pacifié.

De ce fait, sur les 100, 000 soldats que Hoche commandait, 50, 000 se trouvaient disponibles. Hoche propose de les diriger contre l’Angleterre, et, avec l’assentiment du Directoire, commencèrent à Brest les préparatifs d’une grande expédition qui avait pour but un débarquement en Irlande. L’escadre française fut séparée par la tempête, ce qui rendit impossible le débarquement dans la baie de Bantry. La frégate qui portait Hoche n’y arriva qu’après le départ du corps de débarquement, et l’échec de cette tentative fit renoncer provisoirement à cette grande entreprise.

Il reçut alors le commandement de l’armée de Sambre-et-Meuse, et sur les instances de Bonaparte qui marchait sur Vienne, le Directoire la porta en avant. C’est du tertre où nous sommes en ce moment que Hoche contempla son armée passant