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translation des cendres du général hoche.

nous rendre plus agréable la vue d’une jolie série de portraits de maréchaux français que le Gouvernement a eu l’heureuse inspiration d’envoyer du Musée de Versailles, pour orner les résidences des nouvelles autorités françaises[1].

L’après-midi est mis à profit pour compléter notre excursion à travers la ville. Presque toutes les anciennes appellations sont redevenues françaises, les enseignes françaises s’étalent à peu près partout. « Oh ! il y a eu de beaux jours pour les peintres », me dit un poilu qui tient garnison depuis le premier jour de notre rentrée.

Pendant que quelques-uns vont présenter leurs hommages au commissaire général de la République, déposer des cartes chez le maire, d’autres poussent jusqu’à Kehl, dont les autorisations spéciales délivrées par le gouverneur leur permettent de franchir les ponts.

La journée s’achève à l’Hôtel National, où nous sommes tous logés, et à qui nous confions le soin de réparer par une bonne nuit les fatigues de la précédente, passée dans un train très complet.

Journée du 6 Juillet
Mayence

Un soleil radieux éclaire les premières heures de notre matinée du dimanche 6 juillet, lorsque nous prenons, à 8 h. 30, le train qui doit nous conduire à Mayence. Nous avons le plaisir d’y retrouver notre sympathique député, M. Bonnefous, qui, dès lors, fera partie de notre caravane versaillaise.

Nous allons donc cheminer, jusqu’à 1 h. 1/2 de l’après-midi, à travers l’Alsace et le Palatinat, où il semble que le héros dont nous devons honorer là-bas la dépouille mortelle nous conduise lui-même sur la trace de ses exploits.

Cette fois, nous ne sortons de la France qu’à Wissembourg.

  1. Ces tableaux, qui sont des copies datées de 1832 à 1855, sont au nombre de 24, dont 3 sont à la résidence du commissaire général (ancienne Préfecture du Bas-Rhin et ancien hôtel du Statthalter), 7 à celle du général Gouraud, commandant la ive armée (ancien hôtel de la division française et du commandant de corps d’armée allemand), et 9 à celle du gouverneur militaire de Strasbourg (ancien hôtel du secrétaire d’État d’Alsace-Lorraine). — Renseignement fournis par M. le général Hirschauer.