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translation des cendres du général hoche.

que le corps du général Hoche avait été enterré au fort Franz, à Coblence. Vous ajoutiez qu’il serait désirable de donner à ce héros la sépulture qui lui avait été préparée à Weissenthurm par l’armée de Sambre-et-Meuse.

J’ai l’honneur de vous informer que les recherches effectuées d’après vos indications ont permis, en effet, de retrouver les restes du général Hoche. Conformément à votre désir et à celui de M. le maréchal Foch, la cérémonie aura lieu le 24 juin.

En raison des liens qui unissent le général Hoche à la Ville de Versailles, je vous prie de bien vouloir honorer cette cérémonie de votre présence, en vous faisant accompagner d’une délégation de votre Municipalité et d’élèves du Lycée de Versailles.

J’ajoute, que comme ancien élève de cet établissement, cette visite me rendrait particulièrement heureux…..

Général Mangin. »

Cette lettre, qui exauçait le vœu émis par le Conseil municipal dans sa séance du 15 mai, était une invitation d’autant plus gracieuse qu’elle nous permettait d’associer les jeunes élèves de notre lycée à une manifestation qui ne pouvait manquer de leur laisser un impérissable souvenir.

Mais la cérémonie, ainsi projetée et arrêtée dans ses détails, dut aux circonstances d’être différée de quelques jours.

On se souvient des incidents qui ont précédé l’acceptation par l’Allemagne des conditions imposées par le traité de paix. Le 16 juin, les plénipotentiaires allemands avaient quitté Versailles, et quelques jours se passèrent pendant lesquels on put croire qu’il faudrait avoir recours à la force pour contraindre l’Allemagne à céder. Les pays rhénans virent alors les armées d’occupation procéder à des mouvements de troupes et à des préparatifs qui ne laissaient aucun doute sur la ferme volonté des Alliés de ne faire aucune concession aux revendications présentées par l’Allemagne. Dans ces conditions, il ne pouvait être question de procéder à une cérémonie de parade, qui dut être renvoyée à une date ultérieure. Souvenons-nous que c’est le 23 juin, la veille même de l’anniversaire de Hoche, que le canon tiré à la pièce d’eau des Suisses annonçait à la popula-