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translation des cendres du général hoche.

Le 31 mai, le général Mangin rendait compte au maréchal Foch que, d’après tous les renseignements recueillis, les cendres du général Hoche devaient bien se trouver dans le tombeau situé à l’intérieur du fort Franz, mais que, pour s’en assurer d’une façon certaine, il ferait procéder le 3 juin à l’ouverture de ce tombeau, en présence des autorités militaires françaises et américaines et d’un représentant de l’état-civil allemand. Quant au monument de Weissenthurm, il était prêt à être utilisé, quand on aurait construit un sarcophage à l’intérieur du caveau et qu’on aurait remplacé par une porte pleine la grille qui en fermait l’entrée. Le général fixait en même temps au 24 juin, anniversaire de la naissance, la cérémonie de translation.

L’autorité militaire décidait, en outre qu’en cette même journée du 24 juin, il serait procédé, au cimetière français de Coblence[1], à l’inauguration du monument de Marceau, et dans un ordre du 11 juin, elle établissait le programme de cette double cérémonie.

Dans la matinée, le cercueil du général devait être transporté du fort Franz au monument de Marceau, avec honneurs militaires rendus par un bataillon, avec colonel, musique et drapeau, et des délégations des corps de la xe Armée (9e, 13e, 33e, 15e corps) et du territoire de la Sarre, composées chacune de 1 officier général, 2 officiers supérieurs, 2 capitaines ou lieutenants et 5 sous-officiers.

C’est à 2 heures de l’après-midi que devaient avoir lieu, avec les mêmes honneurs, l’inauguration du monument de Marceau et le salut aux cendres de Hoche. Après quoi, le corps de Hoche serait transporté à Weissenthurm, où les délégations l’accompagneraient et où un régiment d’infanterie était commandé pour les honneurs.

À cette même date du 11 juin, le général Mangin écrivait au maire de Versailles :

Q. G. A., 11 juin 1919.

xe Armée.

Monsieur le Maire,

Par lettre en date du 19 mai vous m’avez fait connaître

  1. Ce cimetière, situé sur le Pétersberg, a reçu en 1870-71 plus de 600 de nos prisonniers de guerre internés à Coblence.