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LES PRIMITIFS ESPAGNOLS 431 L' exemple donné par les recherches de Carderera n'a été imité par personne dans lu région centrale de l'Aragon. Les peintres primi- tifs de Saragosse restent ano- nymes, à l'exception de quel- ques-uns qui sont ailes travailler dans d'autres villes. Aucun pan- neau digne d'une mention ne ligure parmi les curiosités du petit musée archéologique qui vient d'être formé dans les bâti- ments d'une école, non loin de la basilique del Pilar. Deux capitales seulement ont contribué, par d'importants travaux collectifs, aux recherches qui doivent éclairer les origines de la peinture espagnole : ce sont deux villes de l'ancienne couronne d'Aragon, Valence et Barcelone. Dès 1802, un religieux de la Merced, Fray Agustin de Arqués Jover, avait formé, à Valence, un recueil de documents d'archives relatifs à des peintres, sculpteurs et architectes, dont un bon nom- bre étaient antérieurs au xvi° siècle. Le manuscrit du religieux, que Céan Bermùdez connut trop tard pour l'utiliser dans son Dictionnaire, ne fut publié qu'en 1870'. Un digne émule du P. Jover, le chanoine D. Roque Chabâs, qui, en réorganisant les archives ecclé- 1. Pari). M. H. Zarcos del Valle, dans la Colleccion de Documentai ineditos para la llistoria de Espaha, t LV. Cliché E. Bertaux UN DES ROIS MAGES. Détail d'un panneau de la fin du xve siècle. Cathédrale de Burgos.