Page:Revue de l'art ancien et moderne, juillet 1906.djvu/413

Cette page n’a pas encore été corrigée

LA REVUE DE L'ART 340 qu'elle représente la femme ou la mère d'un des Pharaons qui succédèrent aux souverains hérétiques de la XVIIIe dynastie, Harmhabi. Et de fait, les portraits de Tiyi qui sont sortis récemment de terre n'ont aucun point de similitude avec celui de la reine découverte par Ma- riette : ils nous montrent une femme d'un type maigre, osseux, la mâchoire lourde, le menton long et déprimé, le front fuyant et bas, la physionomie du Pharaon Khounia- tonou telle que les bas-reliefs et les statues d'el-Amar- na nous l'ont rendue familière. Notre reine se rat- tache, par la forme et par l'expression du visage, à la fa- mille d'Harmhabi ou de Toutânou- khamanou : la res- semblance de sa statue aux statues FIG. 4. — LA SOI-DISANT TAU de Legrain le prouverait suffisamment, s'il en fallait encore une preuve. Et maintenant, lorsque l'on compare entre eux les deux groupes que je viens de décrire, on constate sans peine que l'inspiration et la technique du second procèdent directement de l'inspiration et de la technique du pre- mier. Le goût a flotté pendant les cinq ou six générations qui les séparent