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LA REVUE DE L'ART 338 assuré, et un instant d'examen le prouvera. Les deux figures pourraient presque se superposer : l'oeil est creusé de quantité identique chez l'une et chez l'autre, l'attache du nez est la même ainsi que la façon de gonfler légèrement les na- rines, d'épanouir le milieu des lèvres et d'en pincer les com- missures. La physio- nomie a quelque chose de souffreteux, mais les indices de mauvaise santé, l'obliquité et la meur- trissure des yeux , l'amaigrissement des joues et du cou, la saillie des omoplates, sont plus accusés sur le Chonsou que sur le Toutànoukhama- nou : on dirait que le modèle du Chonsou, s'il n'est pas Toutà- notiktiamanou lui- même pris à un âge plus avancé, avait une prédisposition plus visible à la consomp- tion. Un médecin de- FIG. 1. — CHONSOU TUÉ HA IN. vrait les étudier 1 un et 1 autre : lui seul pourrait décider si, comme je l'imagine, elles représentent un poitrinaire, et peut-être établirait-il d'après le faciès du sujet le diagnostic exact de la maladie. Les rapports sont moins accentués avec la tête dite de Taia (fig. 4), et on ne les remarque pas du coup sur la gravure : ils sont évidents pour qui étudia les originaux. On y retrouve atténuées toutes les particularités