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LES CARTES A JOUER 315 monté à tel excès que les perles de 100.000 écus sont communes. Le jour de Noël elle perdait 700.000 écus; elle joua sur trois caries 150.000 pislolos et les gagna. Et à ce jeu-là (sans doute le lansquenet), on peut, gagner 50 ou 00 fois en un quart d'heure». Naturellement le jeu donna naissance à toute une série de meubles, de dessins, de bibelots. La table fameuse avec son tapis vert, conçue pour le duc Charles d'Autriche, en 1509, d'après les comptes de Jean Nicault, son receveur général des finances; les boites à jetons dont la collection Figdor possédait de si beaux spécimens et dont M. D'Allemagne nous montre quelques exemplaires, tirés JEU DE CARTES RÉVOLUTIONNAIRE. Inventé par le comte Henry de Saint-Simon et édité par Jaume et Dugourc. Collection de M. Dervillé. de sa collection. Avec lui, nous faisons rapidement le tour des jeux curieux et oubliés : la Comble, dont le graveur Le Bas a laissé un immortel souvenir d'après le tableau d'Eisen ; la Bouillotte, l'ancêtre du Poker, que Bosio nous a conservé dans sa singulière gravure ; l'Ecarté, représenté par Boilly ; le Jeu de. la Drogue, par Aubry, d'après Vernet, et tous les jeux de hasard, les jeux du Palais-Royal; les systèmes de cartomancie et les cartomanciens célèbres; Etteilla, cet ancien coiffeur qui s'enrichit si rapidement à prédire l'avenir dans les tarots, et M)lc Lenormant, que Joséphine vint consulter ; les châteaux de cartes mêmes, M. D'Allemagne n'a rien omis ; pas un document, pas un dessin, que le lecteur ne trouve dans son livre. Ici se termine la partie documentaire et iconographique. Mais il est une autre histoire que M. D'Allemagne a pris à tâche d'écrire. Non content de nous décrire la fortune des jeux de cartes, du jeu lui-même et des joueurs, il a tenu à nous montrer, époque par époque, la vie des ouvriers employés à la fabrication des cartes, l'étude