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314 LA REVUE DE L'ART d'Henri III — et, d'autre part, l'innombrable série des cartes satiriques, grotesques — sous Louis-Philippe, celles du colonel Athalin, entre autres, qui méritent à coup sûr une mention spéciale —enfantines, à horoscope, à transformations, que sais-je? toutes les variétés imaginables. Un léger oubli à signaler cependant. : des cartes depuis longtemps célèbres en Amérique, servant à la fois de cartes de visite et de caries à jouer. Dans une seconde partie, M. D'Allemagne étudie la législation des jeux de cartes, et voici toute l'histoire de l'impôt sur les caries, sur leurs enveloppes, sur les moules, CARTES un PORTRAIT DE PARIS « TRAITÉES D'UNE MANIÈRE ARTISTIQUE. Gravéespar J. -B . Papillon et éditées par Mitoire à Paris avant 1745. l'histoire des filigranes et, par suite, l'histoire de la fabrication elle-même, le revient de cette fabrication, la vente. Nous voici amenés au jeu. Dès le xv° siècle, saint Bernardin, puis le synode de Langres en 1404, et de nombreuses croisades religieuses contre la passion du jeu, poussaient le pouvoir civil à prendre des mesures pour en arrêter le développement excessif. D'où législation et décrets concernant les maisons de jeu, fermetures, réouvertures clandestines, tout un coin peu connu de la vie d'autrefois. Malheureusement,les rois eux-mêmes jouaient. François Ier. malgré son édit de 1532, rédigé à Châteauroux, était un fanatique des cartes. Louis XIV perdait des sommes folles dans ses petits appartements, chacun consacré à quelque jeu spécial. Mme de Montespan aimait passionnément la hoca et le lansquenet. Le comte de Ribenac écrivait, le 13 janvier 1679 : «  Le jeu de Mme de Montespan est