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d’un style très voisin de celui d’un triptyque d’ivoire byzantin du XIe siècle du musée du Vatican (saint Jean Chrysostome, saint Nicolas, saint Grégoire de Nazianze et saint Basile), avec une bordure de palmettes et un couvercle orné de plaques d’émaux cloisonnés byzantins du Xe ou XIe siècle,
Fig. 9. — La Guérison de l’aveugle.
Bas-relief en ivoire.
tout à fait analogues à ceux qui ornent l’image du Sauveur Pantocrator ou icône de Khakouli, conservée dans le couvent de Ghélat en Mingrélie (Russie). Ce coffret était scellé du sceau secret (anneau du Pécheur) de Nicolas III, qui est le plus ancien original signalé jusqu’à présent. Il renfermait une tête momifiée (de sainte Praxède ou de sainte Euphémie ?).

On ne peut que mentionner ici rapidement un petit coffret d’argent doré et damasquiné, de la même forme que la capsella dont nous nous occupions un peu plus haut et sur lequel, au milieu des entrelacs de feuillages, sont les médaillons du Christ, de saint Pierre, de saint Jean le Précurseur, de saint Luc, saint Matthieu, saint Marc et saint Jean l’Évangéliste, avec inscriptions grecques.

Un autre coffret d’ivoire rectangulaire, moresque, avec peintures d’or représentant un paon, des vautours et des cours. Les charnières et attaches d’or ont la forme de baguettes rondes, effilées par le bout.

Un flacon de cristal de roche, de 0m09 de hauteur, à corps ovale et bouchon en pyramide, à nombreuses facettes, entouré d’une monture d’or et muni d’une chainette de suspension. C’est un travail oriental comme le flacon du trésor de Quedlinbourg, publié par M. Marquet de Vasselot.

Un coffret en bois doré, de 0m27 de longueur, orné de peintures byzantines (Christ en croix, anges, etc.), avec inscriptions grecques ; ce coffret contient la haste verticale d’une croix patriarcale. Il peut remonter au XIIe siècle.