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190 LA REVUE DE L'ART encore en 1516 ? Le fils (?) de ce vieux maître, André Mervache,. «  l'Apelle poitevin », célébré en vers par Sainte-Marthe et en prose par Guillaume Bouchet, peignait une jeune fille, dont il avait à faire le portrait, à genoux devant saint Jérôme, les mains jointes, « comme vierge et pucelle 1 ». Les Gouffier entretenaientd'ailleurs des peintres à Oiron. On les trouve sur les états de la maison, avec le jardinier, le charretier et le concierge, en 1538 et en 1550. Il est probable qu'ils ne quittèrent pas le château pendant toute la durée des constructions, et que le grand écuyer leur confia la décoration de sa chapelle. Pour notre part, nous donnerions volontiers le portrait de Claude Gouffier à ce Pierre Foullon, d'Anvers, «  painctre de Mons. de Boisy », que le grand écuyer fit naturaliser en 1538, à charge de se marier en France -. Il aurait épousé une soeur de Clouet, et le Benjamin Foullon, qualifié sur l'Estal des officiers de la royne pour l'année 1586-87 de « neveu de feu Mr Jamet », serait son fils. HENRI CLOUZOT (A suivre.) 1. Nouvelles archives de l'art français, 1878, p. 24. — Marchegay. Lettres missives extraites du charlrier de Thouars, p. 10 et 11. — Sainte-Marthe, Poésies meslées, 1579. — G. Bouchet, XVIIIe sérée. 2. Ces lettres de naturalité ont été citées, sans indication de source, par II. de Fréville, Archives de l'art français, t. III, p. 102. Voici le texte même du document, qui n'a jamais été publié intégra- lement : «  Roolle d'aucunes expéditions commandées par le Roy Lettres de naturalité et congé de tester à Pierre Foullon, painctre de Monsieur de Boisy, natif d'Envers, sans payer aucune finance, à la charge de se marier en France... Signé de la main du Roy, à Paris, xviij— jour de décembre VCXXXVIIJ.» Arch. nat. Acquits sur l'Epargne,J. 962,pl. 15,n° 42. (Les lettres n'ont pas été retrouvées.)