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LA REVUE DE L'ART 148 c'est à ses élèves ou assis- tants qu'il avait confié l'exécution de toutes les peintures dont on l'avait chargé. Et la tradition vou- lait que, même en sculp- ture, ses élèves eussent pris plus de part que lui à l'exé- cution de ses oeuvres les plus célèbres, telles que le superbe Colleone de Venise. En fait, d'ailleurs, les rares ouvrages qui portaient son nom répondaient assez exactement à cette idée, qu'avaient eue de lui ses contemporains,et que nous avaienttransmise les histo- riens des générations sui- vantes : le tableau du Baptême du Christ. les groupes sculptés de la Tombe de Tornabuoni et du Monument Forteguerra, l'In- crédulité de saint Thomas d'Or San Michèle,joignaient bien, effectivement, à de remarquables qualités de conscience professionnelle ce « quelque chose de dur et de crû » dont parlait Vasari; et, d'autre part, les deux tombeaux et le lavabo de l'égliseSaint-Laurent, le David et l'Enfant au dauphin du Palais Vieux, la Décol- lation de saint Jean-Baptiste du Baptistère. apparais- saient l'oeuvre d'un savant et vigoureux orfèvre, aussi maître de tous les secrets de la ciselure qu'il était, au total, lourd et prosaïque DAVID Musée national, Florence, dans ses tentatives plus ambitieuses de sculpteur ou de peintre,