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PER KRAFFT ET BERNARDO BELLOTTO 123 chamarrés, les grandes dames aux somptueuses toilettes, nous parcou- rions avec plaisir la série des costumes polonais si précieusement annotés par la main même de la princesse Czartoryska, et nous pénétrions à la suite du peintre dans les bals populaires et les cabarets ; il nous disait un peu autre chose que ce que doivent dire, par fonction, les peintres officiels, et, entre ses nombreuses productions, celles qui contribuent à nous faire B. BELLOTTO. — LE CHÂTEAU ROYAL DE VARSOVIE APRÈS L'INCENDIE DE 1767 . Collection de Mme la comtesse Anna Potocka. Varsovie. connaître, non la cour, mais le peuple de Stanislas-Auguste, ne sont pas celles qui nous plaisent le moins. Il ne fut pas seul toutefois à chercher son inspiration, ou, si l'on préfère, ses modèles, hors du palais du souverain. Un grand artiste venu d'Italie fit pour les monuments ce que Norblin faisait pour le peuple, ce que Lampi, Bacciarelli, Graff, Grassi et tant d'autres, avaient fait pour la cour : il les portraitura. Ainsi, grâce à Bernardo Bellotto, nous avons le cadre où s'est écoulée la vie de tant d'illustres personnages dont les por- traits nous sont parvenus.