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Nous publions telle quelle la seconde partie du ms. Coislin 126 (A), fol. 158 sqq., dont la première a été éditée par Cotelier. Nous avons ajouté hâtivement une traduction française pour ceux des lecteurs de la Revue de l’Orient chrétien qui ne lisent pas le grec. Les anecdotes ont trait à toutes sortes de sujets et, bien qu’elles aient été écrites pour édifier, la malignité pourrait parfois y trouver son compte aux dépens de quelques malheureux moines. Elles doivent être lues avec l’esprit dans lequel elles ont été écrites. D’ailleurs cette édition n’est pas une œuvre de vulgarisation : elle est destinée aux seuls savants et il ne sera pas fait de tirage à part.

Pour préparer un peu l’étude critique des apophthegmes, nous ajoutons leur concordance, lorsque nous l’avons notée, avec les anciennes versions latine et syriaque et avec quelques manuscrits grecs de Paris.

La version latine du ve au vie siècle (en majeure partie du moins) est contenue en particulier dans la Patrologie latine de Migne, t. LXXIII, col. 707 à 1066. Nous y renverrons par la lettre M, suivie des numéros de la colonne et de l’histoire.

La version syriaque, aussi ancienne, puisqu’elle est contenue dans des manuscrits du vie siècle, nous est conservée dans diverses collections aussi bien que les traductions latines. Nous renverrons : a) au manuscrit de Londres add. 12173, du vie au viie siècle (L), dont nous avons pu faire une analyse détaillée ; b) à l’édition donnée par le Révérend Père Bedjan (B), qui est une compilation du Paradis des Pères composé par Enanjésus au viie siècle, et d’autres histoires recueillies par le R. P. Bedjan dans divers anciens mss. syriaques[1] ; c) à l’édition du Paradis des Pères d’Enanjésus (E) publiée avec traduction anglaise par M. W. Budge[2].

Comme on le verra, les traductions latine ou syriaque d’un bon nombre de ces histoires ont déjà été publiées[3]. Ces his-

  1. Acta martyrum et sanctorum, t. VII, vel Paradisus Patrum, Paris, 1897.
  2. The book of Paradise of Palladius, 2 vol., Londres, 1901. Nous renverrons presque uniquement à l’édition du R. P. Bedjan. Celle de M. W. Budge, qui comporte une traduction anglaise, est plus accessible et chacun établira facilement la concordance, car, en somme, l’ordre est à peu près le même dans les deux éditions.
  3. On a publié aussi des traductions arménienne et copte. Cet ouvrage a été traduit, semble-t-il, en toute langue : arabe, éthiopien, vieux français, etc.