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Séance du 10 mars 1848. — La séance est ouverte à huit heures, sous la présidence de M. Drouin de Lhuys, président de la Société.

Le procès-verbal de la séance extraordinaire du 29 février est lu et adopté.

Correspondance. — M. le président donne ensuite lecture de la lettre suivante :

7 mars 1848.
Citoyen président,

La Société orientale n’ignore pas, sans doute, la création, par le gouvernement provisoire, d’une commission spécialement chargée d’organiser l’émancipation des esclaves : notre mandat ne se restreint pas aux colonies proprement dites ; elle s’étend à toutes les terres françaises où l’homme se trouve illégalement frustré, par la servitude, de nos libertés civiles et politiques. Le caractère de notre Société et la nature des questions dont elle est actuellement saisie lui font un devoir de concourir à l’œuvre de la commission par les renseignements précieux qu’elle peut lui fournir sur l’état actuel de l’esclavage en Orient et les moyens de coloniser l’Algérie : c’est un acte de patriotisme et d’humanité qu’elle nous a donné le droit d’espérer d’elle. Nous attendons donc, sous le plus bref délai possible, les documents qu’elle voudra bien nous communiquer.

Salut et fraternité !
Le citoyen président de la commission et sous-secrétaire d’État du département de la marine,
V. Schœlcher..


La Société remercie M. V. Schœlcher du témoignage de confiance qu’il vient de donner à ses collègues en leur permettant de mettre à la disposition du gouvernement de la République leurs lumières et leur expérience.

M. le président, usant de son pouvoir discrétionnaire, nomme une commission chargée de préparer le travail qui devra être adressé au ministre de la marine en réponse à la lettre de M. Schœlcher.

Admissions. — Sont admis, après avoir été présentés suivant les conditions prescrites par le règlement,