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Société ne compenserait pas l’inconvénient qu’il y aurait à procéder au moyen d’une telle exclusion.

M. Drouin de Lhuys.— Cette considération me semble, en effet, très-importante et grave. Nous ne pouvons engager la volonté de tous les membres absents.

M. Lavollée.— Je ne vois pas la nécessité de raviver l’intérêt de nos séances en nous occupant de chosestout à fait étrangères à celles que nous traitons chaque jour et qui peuvent en acquérir un très-grand, si nous le voulons.

M. Chodzko.— Nous ne pouvons pas rester aussi calmesque nous le sommes depuis quelque temps. On s’est passionné jadis pour le Liban, on pourra se passionner actuellement pour d’autres questions qui le méritent.

M. Denis.— Je suis de l’avis de M. Le Serrec qui a dit que nous serions animés lorsque les événements s’animeront.

Jf. de Schulemburg.— Ce serait évidemment voter l’acte de mort de la Société que de nous occuper dë deux objets à la fois, dont l’un n’aurait qu’une importance médiocre.

M. Drouin de Lhuys.— Abandonnons la littérature, l’ethnographie, les questions de curiosité pour nous jeter dans la politique, et nous reprendrons une nouvelle vie. Que chacun de nous s’occupe d’un travail particulier sur les questions les plus importantes de l’Orient.

M. Denis.— Ce fut la tendance de la Revue à son début. Consultez les premiers numéros, et vous y verrez les questions de politique orientale à l’ordre du jour.

M. Drouin de Lhuys.— Je ne voudrais cependant pas que l’on s’écartât des questions actuelles, mais qu’on les mît toujours en rapport avec les questions orientales.

M. Denis demande la création d’une commission qui formulerait une série de questions par la discussion, ainsi qu’on le fit en 1843. Les séances furent alors très suivies.

M. de Saint-Cèran.— Je me rattache d’autant plus volontiers à la demande de M. Denis, qu’une des choses dont