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un manifeste que l’on fera afficher dans tous les endroits de Paris.

M. de Saint-Cèran.— Je demande que chacun conserve son drapeau ; la République a conservé le sien. La République n’a pas proscrit la religion, donc elle a conservé toute son action en Orient. Les affaires de Grèce vont changer de face, la position des Maronites aussi. Le gouvernement a déjà assez d’embarras sans lui en susciter de nouveaux par la création d’un nouveau club. Je suis de l’avis de M. de Pommereu ; je pense qu’il faut que nous demandions l’appui du gouvernement et un local, si cela est possible.

M. Lavollée.— On ne peut pas se dissimuler que la question d’Orient n’ait momentanément beaucoup perdu de son intérêt ; elle n’est plus dans la position où elle se trouvait. Sans nous mêler au mouvement qui emporte toutes les intelligences dans le tourbillon des affaires du jour, je crois que nous pourrions nous occuper de l’Orient à un point de vue qui est tout actuel, au point de vue social. Nous conserverions ainsi tout notre caractère.

M. Drouin de Lhuys.— Je demande à préciser les faits, à formuler, d’une manière nette, la demande de M. Horeau, de manière à ce qu’on puisse voter. Votre intention est de transformer notre but spécial en but général applicable à la position actuelle.

M. Horeau.— Oui, Monsieur.

Jf. Alphonse Denis.— Je voudrais que la Société conservât son caractère, qu’elle n’eût rien de commun avec les clubs.

M. Pouzin.— Je désirerais qu’une députation de la Société se rendît auprès du gouvernement provisoire ou d’un de ses membres, de M. de Lamartine, par exemple ; qu’elle invoquât son appui ; qu’on demandât un local qui deviendrait le siège permanent et toujours ouvert de la Société.

M. de Schulemburg.— Du reste, la Société orientale