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LA BRETAGNE MARITIME
ET SES PEINTRES
MATHURIN MÉHEUT


L’exposition de Mathurin Méheut, à ce même Pavillon de Marsan où il se révéla en 1913, est un événement dans notre saison d’art — et, je pense, quelque chose de plus durable, y On pourrait dire que Méheut, qui ne se prodigue pas dans les salons ni dans les cénacles, a donné ici l’œuvre de sept années, si la guerre n’avait interrompu bien plus qu’alimenté cette œuvre. Des souvenirs du front de France voisinent sur ces murs avec d’exotiques images du Japon, où la mobilisation, en 1914, le surprit. Mais l’élément principal de cet ensemble, il l’a demandé à la Bretagne — précisons : à la mer bretonne et à son peuple. Me sera-t-il permis, dans cette revue où j’ai présenté, à la façon un peu sévère de l’économiste et du géographe, des aspects du même spectacle, ou plutôt de la même vie, de déclarer que je vois en Méheut l’illustrateur par excellence du texte que j’aurais établi, si j’avais possédé un égal talent ? Ceci pour que le Breton introduise le critique d’art, et, en l’autorisant, lui fasse, au besoin, ’ pardonner,

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Que la Bretagne, et particulièrement la Bretagne ’ maritime, attire et retienne une foule de peintres, c’est une vérité