conventions militaires, dont la dernière passe pour très récente, et qui, après avoir valu à l’Allemagne la neutralité bienveillante de la Russie en 1864 et en 1870, lui promettait encore d’autres aubaines.
C’est aussi la contre-partie ancienne et toujours actuelle de l’alliance franco-russe, avec des desseins obscurs, qui sont faits pour en fausser irrémédiablement le sens naturel ou en annuler la portée.
Il faut cesser ce jeu aussi cruel que perfide ; il suffirait d’un acte de loyauté, de courage et de sagesse, dont la majorité de la Douma a paru disposée à prendre l’initiative et qui ne serait d’ailleurs que la constatation d’un fait de notoriété publique : à savoir que le mort est vivant. Adieu le cadavre, adieu la complicité ! L’Allemagne trouverait à redire, assurément. Comment ne souffrirait-elle pas, cependant, dans la Pologne russe, ce dont elle s’accommode depuis quarante ans en amont, dans la Pologne autrichienne ? De Berlin à Varsovie ou à Cracovie, la distance géographique est sensiblement égale, et la distance politique certainement moins grande, dans le second cas. D’ailleurs, pour toutes les questions qu’ils ont à débattre dans ce domaine, les copartageants de 1771-1795 ne sont plus en tête à tête. Le Dreikaiserbund a vécu et les nouvelles combinaisons politiques qui lui ont succédé ne tendent pas, selon les apparences, à le faire revivre.