Embrassez bien Victor, Charlot pour moi ; faites mes compliments à mademoiselle Didine. – Je me recommande par vous à tous nos vrais amis. Je voudrais vous voir mieux, plus cordialement que vous n’êtes, Lamartine et vous ; cela ne tient pas à vous, je le sais ; mais, je vous en prie, ne relevez pas trop des riens sans importance ; allez au fond, et quel fond que le sien !
Adieu, mon cher Victor, ne m’écrivez pas. Pourtant, si d’ici à un mois vous vouliez jeter un mot à l’adresse de Guttinguer, rue des Fontenelles, Rouen, je ne voudrais pas vous en empêcher. Mais je vous récrirai auparavant.
Adieu encore et mes profonds respects à madame Hugo.
Guttinguer est de moitié dans tout ceci.
P.-S. – S’il y a un article sur moi dans les Débats, comme
je ne puis remercier Nisard, voudriez-vous le faire pour moi
par lettre ou verbalement ?
Cette lettre à Victor Hugo, triste, mais assez calme, fut suivie d’une autre, qui nous manque, mais qui ne devait pas différer beaucoup de la première.
La lettre à madame Victor Hugo est autrement expressive :
- Madame,
Vous avez été assez bonne pour me permettre de vous écrire ce voyage-ci comme l’autre, et si j’ai un peu tardé à profiter de la permission, ce n’est pas faute de penser à vous, de causer de vous tous les jours avec Guttinguer ou avec moi-même, de regretter votre vue et vos chers entretiens. Je voudrais bien que vous fussiez contente et commodément installée aux Champs-Élysées, et savoir comment votre vie nouvelle y est ordonnée ; que fait Victor ? que font vos enfants ? Ne regrettez-vous rien de votre ancien quartier ? Pensez-vous quelquefois à ceux qui ne vous voient plus aussi souvent, et à