Quant à moi, mon ami, je vous écrirai quelquefois puisque vous me le permettez ; quelquefois peut-être, plus tard, je vous demanderai de venir dîner avec moi à quelque café, car j’aurais besoin de vous voir, et, dans un certain temps, cela ne vous fera plus trop de mal, je l’espère.
Adieu, mon ami, votre ami comme toujours et plus que toujours.
Victor Hugo, un peu soulagé, répond :
» Votre lettre m’a fait du bien. Oh ! oui, vous êtes toujours et plus que jamais mon ami ! Il n’y a qu’un bon et tendre ami comme vous qui sache sonder d’une main si délicate une douleur si profonde et si vive ! Nous nous reverrons çà et là. Nous dînerons quelquefois ensemble. Ce sera une joie pour moi. En attendant, mon pauvre ami, priez Dieu pour que le calme du cœur me revienne. Je ne suis pas habitué à souffrir !
» Écrivez-moi. Ne m’abandonnez pas. »
(la fin prochainement)