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LA REVUE DE PARIS

profondes et cachées, que seuls pouvaient comprendre les rois ou les prêtres initiés[1][2]

  1. Monseigneur d’Axiéri, évêque-missionnaire qui vécut de longues années en Polynésie, possédait un grand nombre de « bois qui parlent », et il avait obtenu, de quelques vieux chefs de l’île de Pâques, aujourd’hui défunts, la signification littérale de chacun des caractères de leur écriture. On trouvera ci-dessous un aperçu des documents qu’il a laissés et qui sont tout à fait uniques. Cette écriture, — tracée en, sillons de bœuf (suivant les expressions de l’évêque-missionnaire), — se lisait en commençant par le bas de l’inscription, et, toutes les fois qu’on passait d’une ligne à une autre, il fallait retourner la tablette, chaque ligne étant inscrite la tête en bas par rapport aux lignes voisines. Malheureusement, la signification ésotérique des mots, la seule importante, n’a pu être retrouvée et le langage des bois demeure à jamais inintelligible.
  2. WS : Voici la signification des lignes retournées :
    2eligne : (7) Homme. (8) Case. (9) Cocotier. (10) Cachalot. (11) Ciel. (12) Hotu matu’a (premier roi de Polynésie) sur ses terres.
    4e ligne : (19) Homme. (20) Il est en la maison de prière. (21) Arbre. (22) Dorade. (23) Soleil. (24) Il est allé au ciel et sur la terre.
    6e ligne : (31) Lance à pumex. (32) Hameçon. (33) Canne en fleur. (34) poisson noir. (35) Étoile unie. (36) Le père sur son siège. (37) Bouche.