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Le trésor
de
la caverne d’Arcueil.

I.


Au commencement du siècle dernier, il y avait à la Bastille un jeune homme qui se disait Hollandais, prenait le titre de comte, et prétendait appartenir à l’illustre maison des marquis de Brederode, seigneurs de Vianen, près Utrecht.

Chaque fois que ses compagnons de captivité le questionnaient sur la cause de son incarcération, ce mystérieux personnage ne leur répondait que par le récit bizarre qui va suivre.

À la faveur d’une fable, voulait-il cacher le véritable motif de son emprisonnement ? Une longue et cruelle détention avait-elle aliéné son esprit ? Disait-il vrai, bien que la chose fût peu vraisemblable, ou cette aventure n’était-elle qu’une imagination de sa tête égarée ? — On ne sait ; — je l’ignore, — et sans doute on l’ignorera toujours.

Les registres même de la Bastille ne portent que la date de son entrée et la date de sa sortie ; et sans ce que nous ont appris quelques