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L’INTRIGUE

DANS LA CUISINE,

ou

CE QUI VIENT DE LA FLUTE RETOURNE AU TAMBOUR, AVERTISSEMENT DE L’AUTEUR.

J’ai dit, dans la préface d’une de mes éditions, que lorsqu’on aimait à jouer des proverbes, il fallait en faire ; cela était vrai, surtout à l’époque où ce goilt me prit. Je donnais une fcte à une jolie maison de campagne près de Paris. Parmi les invités se trouvaient des hommes célèbres par leur réputation littéraire ; je ne citerai que Geoffroy, parce qu’il est mort ; les autres vivent encore, Dieu merci ! et je n’ajouterais rien à leur réputation en les nommant. Ma vanité était excitée, ce qui n’est pas rare quand on est jeune ; je fis la petite pièce qu’on va lire. Pourquoi ne l’aije pas fait imprimer plus tôt ? C’est qu’il m’était venu des délicatesses que j’avais adoptées sans les comprendre ; il y avait apparemment de cela dans l’air qu’on respirait alors. J’aurais pu me rappeler cependant qu’elle avait été jouée, et plusieurs fois, devant des femmes d’une bonne réputation, parmi lesquelles je puis compter ma mère , et que mon but principal était de faire justice de toutes les filles-mères qu’on produisait alors sur la scène. Le théûtre du Vaudeville en a fait la nomenclature dans un couplet que voici :

Sur chaque théâtre on fait un enfant. La jeune Lisheth a fait un enfant.

La folle à Patmcr a fait un enfant ;

Alix en donna la méthode.

Dans Ànacn’on on fait un enfant.

La belle Laurence a fait un enfant