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la généalogie et les mérites personnels de Godolphin l’arabe, fameux coursier de lord Godolphin ; l’histoire des exploits de l’Éclipse et de Shakspeare, illustres dans les annales de Newmarket ; de Jupiter, du roi Hérode et de tant d’autres quadrupèdes, qui, à défaut d’un Pindare pour les chanter, ont eu un Gilpin, un Reinagle et un Clennel pour les peindre.

Le club des four-in-hand réunit les amateurs les plus habiles à conduire un carrosse à quatre chevaux sans postillon. Les membres, au nombre de douze, ont deux costumes particuliers qui les distinguent ; le costume d’intérieur : frac bleu à boutons jaunes ; le costume de cocher : grande redingote blanche et autres détails qui exigeraient le talent graphique d’un Walter Scott. Mais tous ces détails de costumes seront habilement reproduits en France par le crayon spirituel de deux artistes qui vont publier une sorte de panorama de la Grande-Bretagne, sous la forme d’un voyage pittoresque ; nous voulons parler de MM. E. Lami et Henri Monnier.

Nous ne dirons rien ici des clubs littéraires modernes. L’auteur que nous citions tout à l’heure se prononce contre ces sociétés, comme usurpant à tort le titre de clubs. Ce sont, dit-il, de vraies coteries de pédans, trop occupés de tirer parti de leur esprit commercialement, pour n’en pas être avares dans la conversation. Les vrais clubs, ajoute-t-il, sont ceux où toutes les professions peuvent être représentées par l’élite de leurs adeptes.

Nous ne terminerons pas cette esquisse sur les clubs de Londres sans mentionner le club des voyageurs, dans Pall-Mall, où l’on trouve une bibliothèque, un choix de journaux, du thé, des rafraîchissemens de toute espèce, et, sauf la conversation, le moyen de passer confortablement quelques heures chaque soir.

Amédée Pichot.