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VI

LES APPROCHES

A peine rentrée en son appartement., déjà Irène se repentait d’avoir laissé sa mère libre de toute surveillance. Elle comptait pour rien celle de M. Gilet qui était judicieux, mais sans autorité sur la princesse, et de qui le rôle se bornait à lever les bras au ciel quand les catastrophes étaient accomplies. Irène était bien fâchée d’avoir boudé, et bien punie. Elle s’étonnait que ce fût pour elle une privation insupportable de n’être point dans ce salon, d’où elle s’était volontairement exilée elle se demandait avec une inquiétude extrême ce que sa mère, la bride sur le cou, y pouvait bien faire d’absurde pour le moment.

Tous ces gens, qu’elle n’avait qu’entrevus, et qui étaient appelés désormais à jouer un rôle dans sa vie, elle pensait que, dès ce soir, ils allaient prendre position sans qu’elle intervînt ni qu’elle manœuvrât, et que demain, quand elle reparaîtrait sur le champ de bataille après vingt-quatre heures sottement perdues, elle trouverait la partie engagée. Ce Démètre Elle était sûre au’il mettait son absence à-profit Ce oui la touchait