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au chapitre dans le règlement des affaires internationales ; celles-ci n’échappent point aux lois morales qui gouvernent la vie individuelle.

Voilà le domaine où l’union des bonnes volontés trouvera à accomplir son meilleur ouvrage. Les gouvernements peuvent promulguer des lois et publier des déclarations, les hommes peuvent les contester ou les soutenir ; des révolutions et des guerres peuvent éclater. Mais on trouvera toujours dans chaque pays, des esprits justes, qui ne s’excitent point, et auxquels appartient, en définitive, de rétablir l’équilibre social et politique.

Si ceux-là, un jour, se pénètrent de cette vérité, durement enseignée par la guerre, qu’il est inévitable, pour les nations comme pour les personnes, de souffrir du mal qu’elles commettent, et que nulle, désormais, ne peut souffrir sans les autres, — alors s’accomplira le vœu de la Société des nations.

Robert CECIL.